Opinions : discours de Prague, avril 2009

Par   2 juin 2009
Par Eddie AÏT, Maire de Carrières-sous-Poissy, Conseiller régional d’Île-de-France, Vice président de la Communauté d’agglomération des Deux Rives de la Seine.

À Prague, le 5 avril 2009, Barack Obama a plaidé contre la prolifération nucléaire devant 30 000 personnes. En rupture avec la politique adoptée par son prédécesseur, il a détaillé sa stratégie de maîtrise de l’atome militaire pour les années à venir : réduction des stocks, arrêt complet des essais et lutte contre la prolifération.

D’une portée universelle, son discours trouve une résonance particulière vis-à-vis de l’AFCDRP. Il constitue un repère, un appui et un encouragement à développer des actions en faveur d’une Culture de Paix. Je pense en particulier aux appels nationaux et internationaux tels que l’Appel en faveur du protocole Hiroshima – Nagasaki et l’Appel de Dijon (21 novembre 2008).

À la lecture et à l’écoute de ce discours, deux mots m’ont semblé baliser l’intervention du Président Américain : espoir et fraternité.

« Nous sommes ici aujourd’hui parce qu’il y a eu assez de gens pour ignorer les voix qui leur disaient que le monde ne pourrait pas changer ». Se référant à la « révolution de velours » de Prague, Barack Obama a tenu à rappeler « que le pouvoir moral était plus puissant que n’importe quelle arme » et que les citoyens du Monde devaient avoir foi en la voie pacifiste.

Mondialisés et interdépendantes, nos sociétés contemporaines doivent plus que jamais mettre en avant la notion de fraternité. « Pour renouveler notre prospérité, nous avons besoin d’une action coordonnée par-delà les frontières ». La notion de Culture de Paix défendue par l’AFCDRP rejoint d’ailleurs cette idée qu’il faut dépasser les différences : « lorsque les nations et des populations se laissent définir par leurs différences, le fossé entre elles se creuse. Dénoncer ou dédaigner un appel à la coopération est facile et lâche. C’est ainsi que commencent les guerres. C’est ici que l’humanité cesse de progresser ».

Par ailleurs, Barack Obama a abordé avec force la question de l’avenir des armes nucléaires au 21ème siècle. Il a rappelé le rôle d’exemple que devait désormais endosser les États-Unis : « Et en tant que puissance nucléaire – en tant qu’unique puissance nucléaire ayant eu recours à l’arme nucléaire -, les États-Unis ont la responsabilité morale d’agir. Nous ne pouvons réussir seuls dans cette entreprise, mais nous pouvons la conduire ».

Pour la communauté internationale, les déclarations du Président Américain à ce sujet constituent une avancée fondamentale. À la lumière de l’actualité, des menaces émanant de pays tels que la Corée du Nord ou l’Iran ou bien encore des organisations terroristes, plusieurs mesures concrètes ont été promises afin de lutter contre la prolifération des armes nucléaires.

« La destinée de l’humanité sera ce que nous en ferons ». Par cette conclusion rappelant notre responsabilité commune dans la défense des principes de liberté, de justice, de tolérance, de démocratie et de solidarité, Barack Obama nous enjoint à poursuivre et à renforcer notre action au sein de l’AFCDRP.

N’oublions pas, comme l’a souligné Georges Clémenceau au lendemain de la Première Guerre Mondiale, qu’« il est plus facile de faire la guerre que la paix ». Il est de notre devoir de dépasser les tentations du laisser-aller et du laisser-faire.

« Acceptons la responsabilité de laisser ce monde plus prospère et plus pacifique que nous l’avons trouvé ». Barack Obama

Un commentaire sur “Opinions : discours de Prague, avril 2009

  1. Myrtille Photographe

    Bonjour,
    Je suis simple citoyenne, habitant Gentilly. Je ne connaissais pas jusqu’à aujourd’hui l’existence de votre association. Je suis d’accord sur le fait qu’il est de la responsabilité de tous, en fonction de ses possibilités, d’oeuvrer en faveur de la paix, non seulement pour nous, mais aussi pour les générations à venir.
    Merci pour votre existence.
    Cordialement,
    Myrtille.

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