Intervention de Michel CIBOT, représentant la ville de Malakoff à l’occasion de la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix, le 4 août 2013 à Hiroshima (Japon).
Le bureau mondial de Mayors for Peace (Maires pour la Paix) m’a demandé de présenter l’organisation et le mode de fonctionnement de l’AFCDRP – Maires pour la Paix France, sa branche française. Vous verrez que la ville de Malakoff, membre du Conseil exécutif de Maires pour la Paix, et l’AFCDRP – Maires pour la Paix France sont étroitement liées. Elles ont deux objectifs communs, qu’elles partagent avec tous les autres membres du réseau :
1. Contribuer à l’émergence d’une Culture de la paix
2. Œuvrer au désarmement nucléaire.
Je fais cette présentation à deux titres :
- Comme représentant de la ville de Malakoff, au nom de son maire, en vertu d’un mandat unanime du Conseil municipal.
- Comme initiateur et Délégué général de l’AFCDRP – Maires pour la Paix France.
Pour expliquer l’AFCDRP, je vais d’abord dire quelques mots du contexte dans lequel nous l’avons créée. Ensuite, je donnerai quelques explications sur le fonctionnement de notre structure et sur les difficultés rencontrées.
Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que tous les pays sont différents, chacun a ses particularités. La diversité culturelle est une réalité. Cela signifie que l’expérience des uns n’est pas mécaniquement transposable chez les autres. Quelques principes sont cependant universels et partageables comme l’aspiration des hommes à la paix, et de toute façon l’expérience des autres est toujours utile aux esprits curieux.
Le contexte historique, stratégique et politique
Quelques mots d’histoire locale
Le travail pour la paix et le désarmement de la ville de Malakoff a une longue histoire. Je ne développerai pas cet aspect. Je dirai seulement que dès 1914, à la veille du commencement de la Première Guerre Mondiale de nombreux habitants de cette ville limitrophe de Paris étaient favorables aux propositions de Jean Jaurès, homme politique français, qui voulait absolument empêcher la guerre. Il a été assassiné par un activiste nationaliste d’extrême droite le 31 juillet 1914. La guerre a commencé le 4 août. Plus tard, Malakoff se distinguera dans la Résistance contre le nazisme, dans des actions contre la guerre d’Indochine et contre la guerre d’Algérie. Malakoff n’est évidemment pas la seule ville à s’investir pour la paix, mais cet attachement ancien à l’action pour la paix a sans doute contribué à rendre possible la création de l’AFCDRP – Maires pour la Paix France.
Le contexte stratégique et politique français : la France est dotée d’armes nucléaires
Vous le savez tous, la France fait partie des États qui possèdent des armes nucléaires. Cette stratégie militaire a de nombreux partisans actifs dans presque tous les courants politiques dont sont issus les élus locaux. Ils y voient un moyen de l’indépendance nationale. Cette analyse est cependant contestée : le courant écologiste (qui a très peu d’élus locaux) et le parti communiste qui compte de nombreux élus sont très majoritairement favorables au désarmement nucléaire. En moindre proportion, des socialistes et encore moins de représentants des partis du centre et de la droite libérale critiquent ou remettent en cause cette stratégie obsolète. Je veux citer en particulier un ancien ministre socialiste, Paul Quilès. Il est assez exceptionnel qu’un ancien ministre, de la défense de surcroît, propose d’arrêter la bombe, comme il l’a écrit dans un ouvrage récent portant ce titre.
L’extrême droite raciste, ultranationaliste et ultra-conservatrice est très attachée à cette arme menaçante et le relatif succès électoral actuel de ce courant politique en France et dans toute l’Europe doit nous alerter.
Je précise que la France n’a signé qu’en 1992 le Traité sur la non-prolifération qui prévoit l’élimination des armes nucléaires, mais elle l’a signé ! Ce que nous faisons pour le désarmement nucléaire avec l’AFCDRP-Maires pour la Paix France va donc tout à fait dans le sens de la mise en œuvre de ce traité essentiel. On nous reproche de nous intéresser à un domaine qui relève de l’État et non des collectivités territoriales mais nous répondons que la sécurité des personnes et la santé publique font partie des prérogatives des élus locaux. En cela les collectivités territoriales, les villes, sont tout à fait habilitées à agir pour la paix et le désarmement nucléaire.
La naissance de l’AFCDRP
Dans ce contexte compliqué et relativement hostile puisque très favorable aux armes nucléaires, rien d’étonnant à ce que l’initiative de la création de l’AFCDRP – Maires pour la Paix France ait été le fait de quelques pionniers. Avec la ville de Malakoff et une association, l’Institut Hiroshima Nagasaki (dont le siège est à Malakoff), nous faisons partie des premiers pionniers ! Mais nous n’avions ni la vocation ni l’ambition de créer nous-mêmes une structure. Nous avons attendu douze ans avant de créer l’AFCDRP – Maires pour la Paix France. Il ne se passait rien et nous avons décidé de nous mettre à l’ouvrage tout en étant conscients de nos limites. L’encouragement de tous les participants nous a bien aidés.
Comment avons-nous procédé ?
Outre l’histoire de notre ville, l’AFCDRP – Maires pour la Paix France doit son existence à deux faits concrets :
- Une visite du mémorial d’Hiroshima en 1975 (Ma première visite).
- Une rencontre avec des survivants.
Suite à ma première visite à Hiroshima, j’ai créé l’Institut Hiroshima Nagasaki, en 1982, grâce à une ressortissante japonaise de Malakoff, Mme Miho Shimma. De nombreux européens manifestaient à cette époque-là contre les missiles nucléaires Pershing installés en Europe de l’Ouest par les USA et contre les SS 20 soviétiques installés en Europe de l’Est.
En 1984, j’ai visité pour la deuxième fois Hiroshima et j’ai rencontré M. Araki, alors maire d’Hiroshima. À partir de cette visite, Hiroshima nous a invités à la première Conférence générale, en 1985. J’ai proposé au maire de Malakoff d’y participer. Des raisons pratiques l’ont retenu en France mais Miho Shimma, présidente de l’Institut Hiroshima Nagasaki, l’a représenté et nous avons invité une autre ville, très active pour la paix, Aubagne. Puis en 1989 et 1993, de nouveau avec la ville d’Aubagne mais également avec quelques villes à qui nous avions parlé de cette conférence générale, comme Vitry-sur-Seine, Caen ou Saint-Denis, nous avons continué de venir tous les quatre ans à Hiroshima et à Nagasaki. Nous avons néanmoins constaté que les grandes villes françaises ayant répondu à l’invitation directe d’Hiroshima restaient fort discrètes. Le sujet ne les intéressait visiblement pas.
En 1990, en tant que directeur général des services de la ville de Malakoff, j’ai proposé au maire, Léo Figuères, de recevoir M. Araki, ce qu’il a bien sûr accepté. Le Conseil municipal l’a même fait citoyen d’honneur à l’unanimité.
Cependant, jusqu’à la conférence générale de 1993, la présence de la France était modeste. En 1995, nous avons accueilli en France le nouveau maire d’Hiroshima, M. Hiraoka. À cette occasion, il a proposé au maire de Malakoff de devenir l’un des vice-présidents du conseil exécutif de Maires pour la Paix.
La même année, nous avons écrit à quelques villes françaises, sous couvert du maire de Malakoff. Nous évoquions l’hypothèse de la création d’une structure qui aurait pour vocation de développer le réseau. Cette structure serait ouverte à toutes les institutions territoriales : communes, départements et régions, pour tenir compte de la réalité de l’organisation territoriale française, comme je l’ai dit précédemment.
Avec une dizaine de villes, nous avons ainsi créé l’AFCDRP – Maires pour la Paix France, en 1997, à Paris. Elle a le statut d’association dont les membres ne sont que des collectivités territoriales (pas des personnes physiques). AFCDRP signifie Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix.
Fonctionnement et rôle de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France
Comme la loi française l’exige, l’association créée se devait d’avoir un président. Le premier fût une femme, une conseillère municipale représentant la ville de Malakoff, Marie-Claire Petit-Perrin. Nous sommes assez rapidement passés d’une dizaine de collectivités à près de 100, dont trois départements, représentant environ 7 millions d’habitants. Nous avons maintenant atteint les 145 membres.
En 2001, Daniel Fontaine, maire d’Aubagne (près de Marseille), est devenu président. 4 vice-présidents l’assistent (les maires d’Arradon, Châlette-sur-Loing et Vitry-sur-Seine et un élu du Conseil général de Seine-Saint-Denis). Un secrétaire général et un trésorier, comme la loi française le requiert, complète cette organisation au demeurant assez simple.
Le fonctionnement est défini par des statuts adoptés en assemblée générale. Cette assemblée générale se réunit au moins une fois par an. En principe, le lieu de l’assemblée générale change chaque année.
L’AFCDRP-Maires pour la Paix France a d’abord eu pour rôle de traduire, grâce à des bénévoles tels que la présidente de l’Institut Hiroshima Nagasaki, des documents en français car les élus locaux français et leurs services pratiquent assez peu d’autres langues que la leur. Cette question basique est une condition d’accès aux documents, un élément essentiel. Cette réalité se rencontre aussi dans d’autres pays, d’où l’importance de traduire les documents dans les langues des élus locaux. Mais la quantité des documents à traduire devenait trop importante. Pour produire et éditer des documents, il fallait un minimum de moyens financiers. Nous avons fait appel aux membres du réseau et institué une cotisation, modeste au demeurant. Elle a permis, petit à petit (cela a pris plusieurs années), de mutualiser assez de moyens pour recruter une puis deux personnes chargées du fonctionnement de notre bureau et de sa communication.
La cotisation de chacune des collectivités membres tient compte du nombre de ses habitants.
Nous sommes par ailleurs hébergés dans des locaux mis à notre disposition par la ville de Malakoff, au sein même de l’Hôtel de Ville, sur la base d’une décision officielle et unanime du Conseil municipal. Ce soutien technique est vital. En échange de notre hébergement par la ville de Malakoff, nous participons à la formation d’élus et d’agents de la ville aux notions de culture de la paix.
Après une première phase de lancement, largement consacrée aux traductions, nous sommes passés à une nouvelle étape consistant à susciter des initiatives dans les collectivités adhérentes, mais absolument sans obligation. Ainsi proposons-nous aux adhérents d’élaborer des Programmes Locaux d’Action pour une Culture de la Paix (PLACP) et d’organiser toutes sortes d’initiatives. Nous les invitons aussi à rendre public leur engagement par des panneaux de signalisation portant le sigle de Maires pour la Paix installés aux entrées de leur territoire. Malakoff en a installé 26.
Nous faisons circuler des expositions et des films en français pour informer des réalités concrètes des bombardements atomiques et susciter la réflexion. Il était important que les membres du réseau disposent de ces outils car nous les appelons à multiplier les initiatives avec les habitants et avec leurs associations locales. Nous devons donc leur proposer des moyens renouvelés.
En 2005, nous avons pu organiser une grande exposition consacrée à Hiroshima et Nagasaki à l’Hôtel de Ville de Paris, en application d’un protocole de coopération signé entre Paris et Malakoff. C’était la 1ère fois qu’une capitale accueillait l’exposition « Hiroshima, 60 ans après ». Cette exposition a rencontré un très grand succès, à tel point que la Mairie de Paris a décidé de la prolonger, et elle est encore aujourd’hui l’une des expositions ayant reçu le plus de visiteurs.
En nous appuyant sur le réseau de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France, nous avons organisé des témoignages de survivants des bombardements atomiques à travers toute la France.
Voici quelques exemples de témoignages organisés par nos villes membres :
- À Nantes, la ville a coopéré avec les services locaux du ministère de l’éducation nationale pour faire participer les élèves qui, ainsi, ont assisté, nombreux, au témoignage d’une hibakusha, Mme Matsumoto, dans le cadre d’une grande exposition sur Hiroshima et Nagasaki.
- La ville de Bobigny et le Conseil général de Seine-Saint-Denis ont invité des jeunes à écouter les témoignages de victimes d’Hiroshima et d’Auschwitz.
- La ville de Carrières-sous-Poissy et des jeunes de la ville de Vaulx-en-Velin ont accueilli le témoignage d’une hibakusha, Mme Hama, qui a été victime à la fois du bombardement conventionnel d’Osaka et du bombardement atomique d’Hiroshima.
Nous avons également organisé en France deux tournées de jeunes musiciens d’Hiroshima, le Hiroshima Junior Marimba Ensemble, en 2003 et 2011. Ils ont remporté un immense succès et ainsi, par la musique, ont contribué à éduquer le public français par la simple référence à leur ville d’origine. Chaque concert était l’occasion d’échanges entre les jeunes musiciens japonais et de jeunes français.
En 2011, l’année où le Japon a subit le tremblement de terre, la tournée du Hiroshima Junior Marimba Ensemble a permis de servir d’appui à des opérations de solidarité avec les sinistrés tout en apportant un beau message de paix.
Éduquer des jeunes sur ce qui s’est passé à Hiroshima et à Nagasaki fait partie de nos missions. Nous coopérons avec le Lycée Saint-Exupéry de La Rochelle qui accueille régulièrement des lycéens d’Hiroshima. Une occasion pour eux de visiter le Mémorial d’Oradour-sur-Glane avec des lycéens français. Rappelons qu’Oradour-sur-Glane et La Rochelle sont membres de l’AFCDRP.
La ville d’Hiroshima propose une exposition destinée aux enfants qui est mise à la disposition des collectivités membres de l’AFCDRP. Cette exposition raconte l’histoire d’une petite fille, Sadako, qui a subi le bombardement atomique à l’âge de 2 ans et est décédée dix ans plus tard à cause d’une leucémie. Une légende japonaise dit qu’en pliant mille grues en papier (origami), on peut guérir d’une maladie… Après la visite, les enfants regardent le film d’animation L’Oiseau Bonheur qui raconte aussi l’histoire de Sadako. Ils apprennent à plier des grues puis ils racontent à leurs parents et grands-parents ce qu’ils ont appris en visitant l’exposition et en regardant le film.
Une nouvelle étape : le soutien de l’UNESCO
En 2000, le Conseil municipal de Malakoff a adopté le Manifeste pour une culture de la paix proposé par l’UNESCO. Cette coopération avec une organisation internationale a renforcé la perception locale très positive de notre action. De 2005 à 2012, nous avons fait partie de la Commission nationale française pour l’UNESCO.
Le 21 septembre a été décrétée journée internationale de la paix par l’ONU. Les membres d’AFCDRP – Maires pour la Paix France organisent chaque année autour de cette journée des actions dans l’esprit de la Culture de la paix.
L’AFCDRP – Maires pour la Paix France coordonne aussi les délégations rassemblant les membres français à l’occasion des réunions aux Nations Unies consacrées au Traité sur la non-prolifération.
Plusieurs dizaines de collectivités ont ainsi été associées à cette activité du réseau. L’objectif étant toujours de faire en sorte que les habitants et leurs représentants soient impliqués dans ces questions fondamentales, du local au global.
J’ai personnellement consacré du temps, et beaucoup de mes vacances, en tant que directeur général des services de la ville de Malakoff, à mener des recherches pour que les principes et valeurs de la culture de la paix deviennent des instruments du management local.
J’ai aussi représenté Malakoff au Conseil exécutif de Maires pour la Paix et de la campagne Vision 2020. Aujourd’hui retraité, je consacre du temps au développement du réseau.
Lorsqu’en 2003, à Manchester, la question d’une contribution financière de tous les membres de Maires pour la Paix à la campagne Vision 2020 s’est posée, nous avons considéré que nous devions soutenir cette proposition et suggéré d’adopter notre système de structure. Nous n’avons pas convaincu immédiatement et notre intervention d’aujourd’hui montre qu’en dix ans nous n’avons pas trouvé une autre solution satisfaisante… Nous restons convaincus qu’il faut prendre en compte la réalité concrète de chaque région, de chaque pays, comme nous prenons aussi en compte la réalité de chaque collectivité car nous savons bien que chaque ville a ses programmes de travail, ses rythmes, son histoire.
Concrètement, depuis trois ans, l’AFCDRP, au nom de ses adhérents, verse 10 000 euros au réseau mondial pour financer la campagne Vision 2020. Ce résultat repose sur l’engagement persévérant de l’AFCDRP – Maires pour la Paix France qui, par ailleurs, contribue aussi au travail du réseau mondial, notamment par la traduction de la lettre mensuelle, du rapport d’activité annuel en français et la diffusion d’informations régulières auprès des membres français.
Des outils pour agir : Les PLACP
Nous encourageons les collectivités à construire des Programmes Locaux d’Action pour une Culture de la Paix (PLACP), sortes de projets de ville faisant appel à toutes les initiatives locales, tant des services que des ONG. Là encore, nous offrons des prestations concrètes : documentation, formation ou animation. Il n’est pas possible de n’offrir que des discours, même si ils sont utiles. Les livres, les films, les expositions, les conseils, les stages, les aides à projets sont demandés par les collectivités qui veulent travailler au quotidien pour le réseau dont elles sont membres. Il faut rendre un vrai service et renouveler l’offre car il n’est pas possible de proposer plusieurs fois la même exposition.
Je veux évoquer ici une prochaine étape importante de notre action : La Conférence des Villes méditerranéennes pour la Paix, coorganisée à Aubagne (près de Marseille) par les villes de Granollers (Espagne), de Biograd na moru (Croatie), membres du conseil exécutif de Maires pour la Paix, et d’Aubagne (France, dont Daniel Fontaine, le Maire, préside actuellement l’AFCDRP). Ce qui m’amène à souligner le rôle très actif des villes moyennes ou petites !
Le désarmement nucléaire est au cœur de ces programmes locaux d’action qui se déclinent dans les politiques et services publics et concernent tous les domaines de compétence des collectivités territoriales : environnement, développement durable, ressources humaines, culture, sport, prévention et gestion des conflits, accueil et écoute du public, aménagement urbain, communication, économie, tourisme, et toutes leurs traductions financières. Autant de domaines en bonne adéquation avec les huit principes de la Culture de la Paix tels que l’UNESCO nous les propose.
Pour conclure :
L’action pour la paix ne doit pas être seulement une décoration culturelle au service de la communication mais un engagement politique profond déterminant les comportements individuel et collectifs pour une gestion responsable et solidaire de nos territoires et de nos villes.
Le soutien du CICR et de la Conférence d’Oslo sont précieux pour notre développement.
L’AFCDRP – Maires pour la Paix France n’est pas un système lourd venant se substituer aux collectivités qui lui délégueraient leur travail pour la paix. Il s’agit d’un outil de coopération, de partage, de mutualisation et de formation permanente. Nous incitons les collectivités membres à désigner officiellement des élus chargés de la culture de la paix et de sa diffusion parmi les services et parmi la population.
J’espère que cette présentation assez sommaire vous donnera une idée de notre manière de faire, dans un pays difficile parce que trop attaché à son arme nucléaire. Les pays qui ne disposent pas de cet engin de malheur auront sans doute plus de facilité à s’organiser mieux que nous pour faire partager la conscience du danger et donner l’envie d’espérer en sortir par la volonté humaine.
L’action pour la paix commence par une volonté clairement exprimée… Vouloir la paix et le dire est une première étape nécessaire…