Carrières-sous-Poissy : Dix jours de mobilisation, cinq années d’engagements

Par   19 septembre 2013
Article paru sur le site de ville de Carrières-sous-Poissy le 18 septembre 2013.

Le samedi 21 septembre marquera la date de la Journée Internationale de la Paix. Comme chaque année à travers le monde, des milliers d’initiatives viennent témoigner l’attachement des hommes à la Culture de Paix. A Carrières, cet engagement se concrétise depuis cinq ans déjà par des actions de sensibilisation, notamment en direction des plus jeunes, et la promotion du Devoir de Mémoire, socle d’une paix retrouvée.

Le mois de septembre est tous les ans l’occasion pour la Municipalité de marquer son attachement à la Culture de Paix. Depuis 2008, un nombre important d’actions a été mené sur la Ville, le plus souvent en sollicitant l’enthousiasme des plus jeunes et leur soif de curiosité.

« Les villes ont un rôle essentiel à assumer dans la promotion d’une Culture de Paix. Quelle que soit l’échelle, les valeurs héritées des humanistes et des pères de l’Europe doivent être défendues » explique Eddie Aït, Maire de Carrières-sous-Poissy et Conseiller Régional d’Ile-de-France.

Liberté, justice, tolérance, démocratie et solidarité… Cinq mots qui traduisent l’ambition de la Municipalité et qui vont marquer la Semaine de la Paix à Carrières. Du lundi 16 au samedi 27 septembre, l’Hôtel de Ville accueillera l’Arbre de la Paix ainsi que les deux expositions intitulées « Des Maires pour la Paix » et « Ville Amie des Enfants ». Pour la troisième année consécutive, les Carriérois de tous âges pourront venir accrocher aux branches de l’Arbre de la Paix leurs messages d’espoir et de tolérance et ainsi marquer leur soutien aux idéaux de paix.

Après le succès rencontré l’an passé, la Ville a décidé de procéder à nouveau, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, à un lâcher de ballons et de messages pour la Paix le mercredi 25 septembre. Les enfants des accueils de loisirs de Carrières pourront ainsi participer comme il se doit à cette semaine de mobilisation.

Durant une semaine, du mercredi 18 au mercredi 25 septembre, l’ensemble des écoles de la Ville seront pavoisées du drapeau de la Paix ainsi que l’Hôtel de Ville. C’est cet acte fort et riche de sens qui viendra marquer le coup d’envoi des événements organisés autour de la journée du 21 septembre

Carrières, ville engagée


« Si les initiatives locales sont toujours importantes, il nous a semblé primordial d’inscrire Carrières au sein de structures spécifiques, pensées comme des lieux d’engagements et de convergences des idéaux de paix et de solidarité » poursuit le Maire de Carrières.

Adhérente au réseau « Ville Amie des Enfants », Carrières affiche ainsi son attachement aux Droits de l’Enfant. Lancé conjointement en 2002 par l’UNICEF et l’Association des Maires de France (AMF), ce réseau réunit aujourd’hui près de 250 collectivités. « Notre volonté était de servir la cause des enfants à travers un réseau dynamique, engagé à promouvoir des actions pour améliorer leur vie quotidienne et à développer la participation et l’écoute des enfants » détaille l’élu.

Née en 1997, l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP/Maires pour la Paix) est une association créée à l’initiative de l’Institut Hiroshima Nagasaki. Elle est la branche française du réseau international « Mayors for Peace » né en 1982 à l’instigation du Maire d’Hiroshima.

En adhérant à cette association, la Ville de Carrières s’est engagée à renforcer la culture de Paix par l’éducation, à promouvoir un développement économique social et durable ainsi que le respect des Droits de l’Homme, à assurer l’égalité entre les hommes et les femmes, à favoriser la participation démocratique, et à développer la compréhension, la tolérance et la solidarité.

Le Devoir de Mémoire comme outil de la Culture de Paix

Se souvenir du passé, des erreurs mais aussi des actes de bravoures de nos parents et grands-parents, c’est donner une chance au futur et aux nouvelles générations. C’est en substance l’objectif du Devoir du Mémoire tel qu’il est promu par la Municipalité.

Pour Eddie Aït, « tout au long de l’année, chaque cérémonie commémorative est une invitation au souvenir, à la prise de conscience et à l’hommage nécessaire qui doit être rendu à celles et ceux qui ont payé de leur vie l’attachement à la Liberté ».

Avec les associations d’anciens combattants et le Conseil Local de la Jeunesse, la Municipalité entend dresser des ponts entre un passé souvent douloureux et un avenir, incertain parfois, mais aussi plein de promesses. Pour les élus, le travail intergénérationnel est un terreau propice à la compréhension et à la transmission afin que les adultes de demain ne répètent pas les erreurs du passé mais surtout comprennent le poids de l’engagement.

Conformément à cet engagement, la Ville de Carrières organisera le jeudi 10 octobre son 2ème Diner des Anciens Combattants. Précédé d’une cérémonie patriotique sur le Parvis des Droits de l’Homme, ce diner constitue une nouvelle occasion de témoigner la reconnaissance de la Nation à ceux qui ont défendu le drapeau.

« Certains de nos seniors ont connu l’Algérie, l’Indochine ou l’Occupation. Qu’ils aient été combattants ou civils, nous voulons leur dire que nous n’avons pas oublié et n’oublierons jamais leurs souffrances, leurs peines ou leurs combats » affirme le Conseiller Régional d’Ile-de-France.

Très impliqués dans cette transmission de la mémoire, les seniors carriérois participent régulièrement à des sorties du souvenir comme le déplacement au Jardin du souvenir de Compiègne en octobre 2012. Le Maire de Carrières accompagnera plusieurs dizaines d’entre eux à Meaux pour découvrir le Musée de la Grande Guerre le 2 octobre prochain.

Une ville à l’identité affirmée

Désireuse d’inscrire son engagement sur le long terme, la Municipalité s’est attachée depuis plusieurs années à associer à la Ville des noms de personnalités ou des dates particulièrement marquantes de notre histoire contemporaine.

« Au-delà des mots, nous avons souhaité faire de Carrières une ville qui affiche fièrement son attachement aux questions de paix et de mémoire. En baptisant des rues et des lieux publics du nom de ceux qui se sont engagés nous invitons tous les Carriérois et les visiteurs à se souvenir » précise Eddie Aït, Maire de Carrières et Conseiller Régional d’Ile-de-France.

Ainsi, deux aires de jeux ont été baptisées des noms de René Cassin, l’un des auteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, et d’Aristide Briand, homme politique et Prix Nobel de la Paix.

Reliant la Rue Pasteur à la Rue de la Chapelle, une nouvelle voie sera créée au sein des Résidences Beauregard (anciens foyers ADEF). Baptisée du nom de Jean Moulin, en hommage à celui qui a symbolisé, aux côtés du Général de Gaulle, le refus de la Collaboration et la Résistance.

Dans la cadre de la ZAC Centralité, 17 nouvelles voies vont être créées. En concertation avec les habitants, cinq d’entre elles auront une dimension mémorielle :
  • la « Rue Lucie et Raymond Aubrac » (résistants français),
  • la « Rue Maurice Evrard » (du nom d’un poilu Carriérois),
  • la « Rue Stéphane Hessel » (résistant et diplomate français),
  • ainsi que les rues du « 16 juillet 1942 » (date de la Rafle du Vel d’Hiv) et du « 19 mars 1962 » (date des Accords d’Evian et du cessez-le-feu en Algérie).

Enfin, toujours dans le cadre des futurs aménagements de la ZAC Centralité, le futur groupe scolaire situé à proximité des quartiers de la Senette et des Bords de Seine, portera le nom de Victor Schœlcher, l’homme qui, en 1848, a fait voter le décret d’abolition de l’esclavage. Le Groupe Scolaire Victor Schœlcher devrait accueillir ses premiers écoliers à la rentrée 2014.