Catastrophes au Japon

Par   15 mars 2011

Les japonais savent depuis toujours qu’un tremblement de terre plus fort que les autres peut à tout moment remettre en cause les équilibres de leur archipel d’Orient extrême. Ce moment est arrivé le vendredi 11 mars 2011. Début d’un cauchemar dont nous ne verrons pas la fin rapidement.

Le séisme d’une puissance très rare a déclenché un raz de marée (tsunami en japonais…) lui aussi gigantesque, à l’échelle des forces telluriques en jeu.
Une vague atteignant parfois 10 mètres de hauteur a déferlé en un temps très bref sur des centaines de kilomètres de côtes du Nord-est du pays… Le flot a submergé plus de cent localités et plusieurs centrales nucléaires dont les systèmes de sécurité ont bien stoppé le fonctionnement des réacteurs et des turbines mais n’ont pas complètement assuré la suite du processus.
Toute la planète est maintenant préoccupée par cet accident technologique majeur. Les enjeux humains et économiques sont considérables. À ce niveau le Japon n’est pas le seul concerné.
Sur la côte Ouest, un autre tremblement de terre a déclenché des avalanches et des glissements de terrain. Au Sud de l’archipel, un volcan est entré en éruption.
L’évacuation de millions d’habitants ne peut pas être exclue au regard des fuites radioactives dans la centrale de Fukushima.
SOLIDARITÉ
Dès vendredi, nous avons reçu plusieurs dizaines de messages de solidarité et pris contact avec l’ambassade du Japon qui a mis deux numéros de téléphone d’urgence à la disposition des familles. Plusieurs organisations dont la nôtre ont proposé leur aide. La Croix Rouge et le Secours Populaire Français ont ouvert des comptes en relation avec l’ambassade et leurs correspondants en Asie.
Nous remercions tous nos amis pour leur attention et les manifestations de sympathie si touchantes que nous communiquons au siège mondial de notre réseau AFCDRP/Maires pour la Paix, selon les possibilités techniques de traduction et de transmission. Qu’ils veuillent bien nous excuser si nous ne répondons pas personnellement à tous.
Dès samedi, nous avons envisagé d’apporter notre contribution au mouvement de solidarité devenu nécessaire, selon des formes à définir avec les autorités japonaises. La gravité de la situation deux jours plus tard renforce l’urgence de l’action. Contact est pris aussi avec Cités Unies, la maison du Japon de la cité universitaire internationale qui organise déjà un concert de soutien avec le Danemark, le réseau des musées de la paix, l’UNESCO, etc. Les ressortissants japonais de Paris lancent aussi des initiatives de solidarité.
Nous voulions vous donner ces premières informations et souligner l’importance des initiatives de solidarité.
D’ores et déjà nous devons penser à l’avenir. Nous espérons qu’il sera possible de maintenir les concerts de l’ensemble de marimba d’Hiroshima prévus (deuxième quinzaine de septembre) et nous proposerons d’en faire des concerts de solidarité.
Évidemment ces évènements exceptionnels ne nous font pas oublier les autres, survenus au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Afrique. L’ensemble appelle incontestablement un nouveau regard sur le monde et nos technologies. Il devient impératif de réapprendre à vivre ensemble et de nous réconcilier avec la Terre. La culture de la paix devient une urgence vitale.
D’un point de vue pratique, l’AFCDRP se propose de continuer à recevoir vos messages de solidarité, de contribuer aux actions de collecte lancées par la Croix Rouge et le Secours Populaire et invite les villes membres à entreprendre des initiatives de solidarité.
Daniel FONTAINE,
Président de l’AFCDRP
et
Michel CIBOT,
Délégué général

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