Penser la paix à Hiroshima

Par   10 août 2015

 

70 ans après les bombardements, l’avenir de la paix mondiale se pense à Hiroshima.

Par Jade Loucif, représentante de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France à la International Youth Conference for Peace in the Future – IYCPF.

IYCPF2015C’est avec honneur que je représente la ville de Malakoff ainsi que l’AFCDRP-Maires pour la paix France lors que la « Conférence Internationale de la Jeunesse pour l’Avenir de la Paix » (International Youth Conference for Peace in the Future) qui se tient à Hiroshima du 5 au 14 août 2015.

Pendant ces 9 jours, avec une cinquantaine de jeunes représentant 24 villes du monde entier, nous travaillerons à concevoir l’avenir de la paix. A notre échelle, c’est-à-dire celle de nos villes, nous tenterons de comprendre les enjeux et dynamiques d’un environnement pacifié et de trouver des solutions pour promouvoir la culture de paix.

Les 10 jours de notre présence à Hiroshima se déroulent en deux temps : tout d’abord, une participation active aux cérémonies de commémorations du bombardement et une immersion dans la culture japonaise traditionnelle. L’objectif ? S’approprier le concept de paix dans la culture japonaise. Au programme de ce premier temps fort de la conférence : témoignage d’une survivante du bombardement, visite du Mémorial pour la paix, hommage aux victimes du 6 août 1945, participation à une cérémonie du thé, séjour dans une famille japonaise, etc.

La deuxième partie de notre séjour consistera à travailler en groupe sur des thématiques liées au désarmement et à la culture de paix. Pour cela, nous nous appuierons sur ce que nous aurons vécu pendant la première partie du séjour mais aussi sur la présence d’anciens participants aux conférences précédentes dont l’expérience est précieuse.

A l’heure où j’écris ces mots, nous nous apprêtons à entrer dans cette deuxième phase qui a pour but de se servir de tout ce que nous dont nous nous sommes imprégnés jusque-là pour penser l’avenir de la paix.

En tant que représentante de la ville de Malakoff et de l’AFCDRP, c’est avec beaucoup d’ambitions que j’aborde ces journées de discussions. J’espère que les échanges seront riches et qu’ils s’appuieront sur les expériences variées des participants. Bien évidemment, j’ai pour souhait de produire des solutions concrètes à mettre en œuvre dans nos villes respectives lors de notre retour en tant que jeune citoyen. Mais au-delà des actions concrètes, j’envisage surtout ce moment comme une réflexion globale. Il me parait indispensable de définir le concept de paix, tout d’abord, pour éviter de tomber dans une analyse simpliste.

Puis, penser l’articulation entre la paix au niveau local et la paix au niveau national, voire international me semble être une question fondamentale que nous devrons soulever. Les conflits armés sont aujourd’hui majoritairement internes aux États. Mais leurs conséquences sur la paix se situent bien au-delà des frontières étatiques. Il s’agit donc de voir la paix comme un concept mouvant et évolutif et de considérer que les municipalités sont au cœur de cette dynamique entre le local et le global.

En tant que représentants de municipalités, il est de notre responsabilité de penser la paix dans l’espace que représente la ville. L’urbain, avec sa richesse et ses problématiques, est le lieu où la paix doit se concevoir, pour pouvoir être envisagée à plus grande échelle. Notre présence ici se motive ainsi par le caractère fondamental de la culture de paix dans les municipalités.

Enfin, notre travail à Hiroshima s’orientera, je l’espère, vers la thématique des armes nucléaires. Ce thème cher à l’AFCDRP-Maires pour la paix France devra être mis en perspective à partir des discussions sur l’avenir de la paix.
C’est avec impatience que j’attends l’ouverture de ces trois journées de discussion et j’aurai l’occasion de les développer à mon retour en France sur le site de l’AFCDRP-Maires pour la paix France.