Témoignage adhérent : Mathieu Gallois, élu à la Ville de Saran (45)

Par   11 février 2021

M. Mathieu Gallois, élu à la Ville de Saran (45), nous a accordé quelques minutes pour partager les actions pour la Paix menées au sein de sa collectivité et les raisons de leur adhésions à l’AFCDRP.

MPF : Pourquoi la ville de Saran a t-elle adhéré à l’AFCDRP – Maires pour la Paix France ?

MG : En 2015, notre commune a organisé la Fête de l’enfance et de la jeunesse sur le thème de la paix car nous avons très tôt porté les valeurs de fraternité, de tolérance et de respect auprès du jeune public.
Le fait de rejoindre l’AFCDRP est un acte politique fort de la part de la municipalité pour affirmer notre engagement et ancrer la paix dans l’ensemble de notre programme d’actions.

MPF : Justement, quelles sont les actions pour la culture de Paix déjà mises en œuvre sur la ville ?

MG : La culture de Paix se traduit de différentes manières dans notre commune : l’accueil de la marche pour la paix le 21 septembre, un partenariat avec Le Mouvement de la Paix du Loiret pour l’animation péri-scolaire et la plantation de l’arbre de la Paix, la projection de films et plus récemment la création d’un «Groupe mémoire» qui fait le lien entre les événements historiques et l’actualité. En 2020, ce groupe devait aborder la thème «De l’exode à l’exil» et traiter cette question via l’exemple des français, en 1940, quittant les zones de guerre et, de nos jours, les réfugiés fuyant les conflits armés. La crise sanitaire nous a malheureusement obligé à décaler cette action à l’année prochaine.

MPF : Est-ce que la ville de Saran parle de Paix à tous les publics ?

MG : Je pense que le travail avec les jeunes générations est porteur d’avenir, c’est d’abord à eux que nous devons apporter un éclairage différent. Depuis presque 5 ans, nous faisons évoluer les mentalités, nous éduquons au débat et nous comptons sur nos jeunes pour sensibiliser leurs parents. Nous pourrons ensuite aborder des sujets plus forts tels que les témoignages des survivants d’Hiroshima ou le désarmement.

MPF : Quelle est le regard de la municipalité de Saran sur les conflits internationaux ?

MG : Le fait de rejoindre Maires pour la Paix France est un acte politique volontaire. Quelle que soit notre couleur politique, nous sommes tous témoins des tensions internationales générées par les conflits armés. Ces conflits ont forcément des impacts indirects sur notre territoire, ne serait-ce que pas l’accueil de réfugiés, un devoir qui n’est pas toujours compris par nos compatriotes. La culture de Paix est l’un des outils permettant de désamorcer ces tensions et de mieux vivre ensemble.

MPF : Quelles sont vos attentes vis à vis de l’association Maires pour la Paix ?

MG : J’espère tout d’abord bénéficier de retours d’expériences d’autres communes adhérentes pour alimenter en idées nos services municipaux et qu’ils s’emparent du sujet de la Paix de manière transversale. Nous comptons également sur ce réseau d’élus pour porter plus haut et de manière collective des messages politiques nationaux pour préserver la Paix.